17 octobre 2022, journée mondiale du refus de la misère
Comme chaque 17 octobre, ce lundi a lieu la journée internationale du refus de la misère. L’UNSA s’associe à cet événement et rappelle ses propositions pour éradiquer la pauvreté.
Quelles que soient les études et les aides apportées pendant la période de la crise sanitaire, la situation du pays en matière de précarité et pauvreté ne s’est pas significativement améliorée.
Selon les derniers chiffres de l’INSEE, 10 millions de personnes en France étaient en situation de pauvreté, soit, sous le seuil de 1 102 € par mois pour une personne seule.
Ce chiffre inclut 2,8 millions d’enfants et 2 millions de travailleurs. Face à ce constat, la prévention et la lutte contre la grande pauvreté impliquent des politiques publiques fortes, à la hauteur des enjeux.
Or, aujourd’hui encore, un certain nombre d’éléments ne sont pas suffisamment pris en compte, notamment :
l’accès aux droits, les ruptures de droits ; la complexité du système de protection et d’aide sociale ; les préjugés à l’égard des personnes en situation de pauvreté ; le suivi humain et individualisé des personnes dans le respect de leur dignité ; les stéréotypes à l’encontre des professionnels qui les accompagnent.
Aller vers « La solidarité à la source ».
Pour y remédier, l’UNSA propose d’abord d’aller vers un versement de la « solidarité à la source », c’est-à-dire le versement automatique des aides sociales sur le compte des bénéficiaires sans avoir besoin d’en faire la demande. Ce système permettrait, par sa simplicité pour les bénéficiaires, de réduire drastiquement le non-recours à ces prestations. Le gouvernement vient d’annoncer une expérimentation allant dans ce sens, c’est un premier pas et l’UNSA sera vigilante à ce que ce projet aille jusqu’au bout malgré les difficultés techniques liées à sa mise en place.
Un revenu minimum social garanti dès 18 ans
L’UNSA demande aussi à ce qu’un revenu minimum social minimum soit attribué dès 18 ans, dans le cadre du droit commun, permettant ainsi aux jeunes un accès aux mêmes droits et aux mêmes dispositifs d’aides que les plus de 25 ans. Nous refusons que la majorité civique et la majorité sociale continuent d’être dissociées.
Une grande loi de programmation de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion.
Une grande loi de programmation de la lutte contre la pauvreté́ et l’exclusion, incluant notamment les questions liées au logement, à la santé, à l’emploi, l’éducation, la formation, l’accès aux loisirs et à la culture doit voir le jour dans les meilleurs délais.
Au-delà de la solidarité à la source nécessaire pour lutter contre le non recours, l’UNSA estime important le droit à l’accompagnement afin de poser les prémices d’un service public unifié de l’insertion. C’est un point essentiel car quand bien même le versement automatique d’un revenu garanti serait un progrès social, ce dernier doit être un tremplin vers la réinsertion et non un but en soi.
En 2022, alors que les inégalités ne reculent toujours pas, que l’humanité fait plus que jamais face aux défis de la paix dans le monde et de la nécessaire transition écologique, l’UNSA appelle les pouvoirs publics, tant l’État que les collectivités territoriales, à prendre enfin des mesures justes à la hauteur des enjeux.
Pour l’UNSA, le social est un droit fondamental universel dans le cadre de l’intérêt général.