À Lyon, l’Unsa expérimente une « boutique éphémère » pour aller à la rencontre des salariés et des agents publics.

À Lyon, l’Unsa expérimente une « boutique éphémère » pour aller à la rencontre des salariés et des agents publics.
Du 17 au 22 novembre 2025, l’Unsa a ouvert une boutique éphémère, dans le centre de Lyon, où des « conseillers du salarié, des défenseurs syndicaux, des conseillers prud’homaux de l’Unsa se mobilisent pour que les salariés et les fonctionnaires trouvent des réponses à leurs interrogations concernant leur situation ou leurs droits », indique un communiqué diffusé le 17 novembre. Un concept que le syndicat teste à Lyon, pour la première fois.


À 10 heures, les militants arrivent dans la boutique éphémère mise en place par l’Unsa Auvergne-Rhône-Alpes rue Victor Hugo, dans le centre de Lyon, du 17 au 22 novembre 2025. Ils se réchauffent dans ce local, loué pour la semaine, avant de partir tracter en petits groupes, certains sur la place Bellecour toute proche, ou vers la gare de Perrache. Michael Hauff, secrétaire du CSEC au sein d’IBM, a croisé beaucoup de retraités, et des livreurs de plateformes. « Ils ont tous pris le tract », raconte-t-il. « On sent qu’ils sont préoccupés. » Le tractage vise à inciter des passants à se rendre dans le local, aux couleurs de l’Unsa pour la semaine.
Dans ce local, des militants du syndicat sont disponibles pour répondre aux problématiques de chacun, sur le droit du travail. « Nous avons eu des salariés des services à la personne qui ne trouvaient plus leurs congés, une femme qui s’est vue signifier la fin de la période d’essai sans motif dix jours avant sa fin », raconte Nicolas Simiot, secrétaire régional. Une tendance qui émerge est celle des salariés qui sont aussi autoentrepreneurs, et qui se disent « à la fois salariés et patrons ».
« FAIRE CONNAÎTRE L’UNSA »


Pour fonctionner, ce dispositif nécessite environ six personnes par jour, mais « dans les faits, il y en a plus », développe-t-il. Des conseillers du salarié, des défenseurs syndicaux, ou encore des conseillers prudhommaux peuvent répondre aux questions juridiques des salariés du privé et des agents publics, sur des thèmes variés : salaire, licenciement, formation professionnelle, temps de travail, égalité… « Les militants viennent donner un coup de main. » À l’instar de l’équipe de l’Unsa aux TCL, les transports en commun lyonnais, venue pour deux heures entre deux visites de terrain. Ou comme Michael Hauff, d’IBM, qui déjà en tant que conseiller de salariés, a remarqué une « méconnaissance des dispositions du droit du travail », que cette boutique éphémère vise à dissiper. « C’est aussi une autre occasion de voir les collègues de l’Unsa et sentir que nous sommes un groupe, où on peut avoir du soutien ».


Cette boutique est également, voire surtout, pour le syndicat une manière d’accroître sa notoriété. « On fait connaître l’Unsa, notre identité, ce que nous faisons », fait valoir Nicolas Simiot. Au quotidien, l’Unsa ambitionne de capter les candidats qui se présentent aux élections professionnelles sans étiquette. « Nous leur expliquons que l’Unsa ne va pas leur dire quoi faire, que nous serons en soutien et en conseil, qu’ils auront les avantages de ne pas être liés à un syndicat mais pas les inconvénients. »
Expérimentée à Lyon, cette boutique éphémère « est une autre manière d’aller voir les gens, que le national voulait tester », conclut Nicolas Simiot. « On verra si on renouvellera par la suite à d’autres endroits. »