
Grève dans la fonction publique : c’est aux « plus grands patrimoines de commencer à se serrer la ceinture », lance le secrétaire général de l’Unsa.
« On peut aller taxer les plus grandes fortunes », estime Laurent Escure, mardi sur France Inter. Plusieurs syndicats ont appelé à faire grève mardi, pour réclamer de meilleures rémunérations et dénoncer des débats budgétaires qui ne se concentrent pas assez sur les recettes, selon eux.
« La question des déficits publics est un sujet important, mais il n’y a pas que la réduction des dépenses qui peut le régler », estime Laurent Escure, secrétaire général de l’Unsa, au micro de France Inter(Nouvelle fenêtre), mardi 13 mai. Plusieurs syndicats ont appelé à la mobilisation, mardi, pour réclamer de meilleures rémunérations et dénoncer des débats budgétaires qui, selon eux, « s’engagent de la pire des manières » pour les agents. La mobilisation syndicale a rassemblé 3,1% de grévistes dans la fonction publique d’État, 1,3% dans la fonction publique hospitalière et 1,4% dans la fonction publique territoriale, selon les chiffres du ministère de la Fonction publique mardi à 14 heures.
« Ça fait 10 ou 15 ans qu’on se serre la ceinture »
« Il y a des recettes à trouver. On peut aller taxer les plus grandes fortunes, mais on peut aussi aller chercher du côté exonérations qui sont données à des grandes entreprises et qui n’en ont pas forcément besoin. C’est de l’argent public aussi qu’on pourrait récupérer pour financer nos services publics », suggère le syndicaliste, qui cite les « 180 milliards d’exonérations fiscales qu’on donne sans distinguer ceux qui en ont besoin de ceux qui n’en ont pas besoin ».
Pour lui, ce sont aux « plus hautes sphères de l’appareil industriel, les plus grands patrimoines, de commencer à se serrer la ceinture. Nous, ça fait 10 ou 15 ans qu’on se serre la ceinture », cingle-t-il.